2. Rayonnement thermique
Absorption et émission : Loi de Kirchhoff (2/4)
La couleur des objets
La réflexion du rayonnement n'a pas été prise en compte jusqu'à présent. La pertinence de l'absorption, de l'émission et de la réflexion peut être illustrée à l'aide d'un four et de quelques tasses de différentes couleurs.
Les coupes n'émettent pas elles-mêmes de lumière visible. C'est plutôt la lumière du jour ou l'éclairage de l'intérieur qui est reflété dans une certaine mesure par l'émail sur les surfaces des gobelets. Techniquement, c'est uniquement la lumière qui n'est pas absorbée par l'émail coloré qui est réfléchie. Dès que la réflexion se situe dans la gamme spectrale du bleu, du vert ou du rouge, les émaux apparaissent bleus, verts ou rouges. C'est pourquoi les tasses sont colorées.
L'étape suivante consiste à assombrir la pièce. Les couleurs ne peuvent plus émerger de la réflexion et de l'absorption de la lumière du jour. À l'intérieur du four, une cavité presque isolée est créée, semblable à celle mentionnée à la page précédente. Chauffée à la chaleur rouge, l'image suivante sera révélée en ouvrant la porte.
Les tasses et les parois intérieures du four brillent d'un rouge éclatant en raison de la température élevée. Les dessins de l'émail sont à peine visibles, le degré d'émission n'est donc pas le même à chaque endroit. Les tasses sont donc plutôt des corps gris que des corps noirs parfaits. Au premier plan, elles apparaissent légèrement plus foncées, ce qui indique des températures plus basses dues à la perte de chaleur par la porte ouverte. Les structures des parois latérales du four brillent également de différentes manières. L'équilibre thermique n'est donc pas parfait.
Si les tasses et les parois étaient idéalement des corps noirs ayant exactement la même température, elles auraient la caractéristique d'une couleur et d'un éclat homogènes. Les tasses situées devant les parois intérieures du four seraient invisibles.